Je me considère comme une fan de Pixar et les films de ce studio m’ont rarement déçue. Néanmoins, ils me semblent tous un peu moins bien depuis que j’ai vu Vice Versa.
Eh oui ! Je ne vais pas être très originale en écrivant cette énième critique dithyrambique sur le dernier Pixar. Je suis allée voir le film peu de temps après sa sortie en juin, et je dois dire que c’est sans aucun doute celui qui m’a procuré le plus d’émotions jusqu’à présent.
Pour revenir brièvement sur le pitch, Vice Versa nous met dans la tête de Riley, 11 ans, où nous rencontrons les 5 émotions qui dirigent sa vie de pré-adolescente : Joie, Colère, Dégoût, Peur et Tristesse. La jeune fille mène une vie heureuse grâce à la dynamique Joie, qui s’affaire à écarter toute émotion négative de son chemin. Cette vie paisible va pourtant basculer du jour au lendemain, lorsque le père de Riley est muté à San Francisco. La jeune fille doit quitter son Midwest natal et elle le vit plutôt mal. Dans sa tête, les différentes émotions s’affrontent et on assiste progressivement à la montée en puissance de Tristesse, jusque là très discrète. C’est d’ailleurs lors d’une dispute avec Joie que les choses dégénèrent. En se disputant un souvenir, elles sont expulsées du Quartier Cérébral. Riley se retrouve donc gouvernée par Colère, Dégoût et Peur. Bienvenue dans l’adolescence.
Une double lecture
Il est difficile de ne pas être touché par l’histoire de Riley, tiraillée entre sa vie d’enfant pleine d’innocence et les complications de sa nouvelle vie d’adolescente. Si les jeunes enfants verront dans ce film une histoire rigolote menée par de sympathiques personnages enchaînant les gags, les adultes en auront une vision bien différente. En effet, il nous projette dans nos souvenirs d’enfant et nous pousse à nous remémorer ces bons moments avec nostalgie. Avec force symboles et métaphores, Vice Versa nous met face à notre propre passé et nous fait prendre conscience de ce que l’on a perdu en grandissant. Et il fait mouche. Aucune personne de mon entourage (moi y compris) n’a pu s’empêcher de verser une larme devant ce film.
On revit notre entrée dans l’adolescence en même temps que la jeune Riley ce qui, évidemment, ne nous laisse pas indifférent. Néanmoins, Vice Versa n’est pas un film triste. Il nous fait passer par une myriade d’émotions, allant du rire aux larmes. On réalise que, même si les moments heureux de notre enfance sont loin, ils sont toujours en nous et ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. S’il y a bien un message qu’il faut retenir de Vice Versa, c’est celui-là.