Minna ! Esper dayo ! est un drama diffusé au printemps 2013. A la lecture du synopsis, j’ai cru avoir affaire à un Heroes à la japonaise. Toutefois, j’ai compris dès les premières minutes du premier épisode que je m’étais trompée. Attention, Minna ! Esper Dayo ! est une série à forte dimension Ecchi et est donc réservée à un public averti.
Le pitch
Yoshiro (Shota Sometani) est un lycéen ordinaire vivant dans la campagne d’Aichi. Un jour, il découvre qu’il est un Esper, une personne douée de capacités extra-sensorielles : il est capable de lire dans les pensées. Bien que bouleversé par ce nouveau pouvoir, il décide de l’utiliser pour sauver le monde. Il espère que cette capacité hors du commun l’aidera à obtenir l’attention de la jolie Sae Asami (Erina Mano), une jolie jeune fille fraîchement débarquée de Tokyo.
Il réalise rapidement qu’il n’est pas le seul de son entourage à disposer de pouvoirs surnaturels. Terumitsu, le patron d’un café qu’il fréquente régulièrement, parvient à déplacer des objets par sa simple pensée. Une capacité qui lui est très utile dans la vie de tous les jours, pour voler des magazines pornos, soulever les jupes des filles et utiliser des sex-toys. De son côté, son amie d’enfance Miyuki (Kaho) s’est, elle-aussi, découvert un don de télépathie.
Alors que de nombreux gens ordinaires réalisent qu’ils ont un pouvoir surnaturel, un étrange professeur vient s’installer dans les environs pour étudier le phénomène…
Comme je le disais en introduction, Minna ! Esper dayo ! n’est pas un drama gentillet tout public. Mais cela, on le réalise dès les premières minutes, alors que Yoshiro, victime d’une violente érection, entend les pensées de son professeur d’Histoire…
Ne soyez pas choqués, ce n’est que le début.
Dégoûté, il quitte le cours en hurlant. Il tente alors de se confier à Yasu, son meilleur ami. Toutefois, il peine à trouver quelque réconfort, notamment lorsqu’il lui propose de lire dans ses pensées pour lui prouver qu’il ne ment pas.
Pour Yoshiro, ce pouvoir est un coup dur. Déjà peu populaire, ce n’est pas ce qui va l’aider à se faire une place au sein de la société. Il risque surtout de passer pour un fou. A moins que… Soudain, il décide de le voir sous un œil neuf. Cette capacité peut lui permettre de devenir le héros de sa propre vie ! Et surtout…
Après tout, c’est bien connu : à quoi sert d’avoir le pouvoir si on est seul ? Il se prend donc à rêver de la jolie Sae et de tout ce que ce pouvoir pourrait lui apporter. Grâce à ses dons, il pourra la protéger du mal, à commencer par ce prof d’Histoire franchement pervers qui passe son temps à regarder goulûment son postérieur. Et bientôt, il pourra empêcher les guerres et le terrorisme ! De l’accablement, Yoshiro passe à la mégalomanie. Mais ce n’est pas grave, ça le rendrait presque attachant.
S’en suit une scène absolument géniale où l’on assiste à véritable pétage de plomb de la part du jeune homme.Si vous ne devez voir qu’une scène, c’est celle-là.
Un opening déroutant s’en suit, où l’on voit les personnages principaux dans une salle de classe, assis et immobiles autour de l’artiste qui chante le générique. De toute évidence, on n’est pas au bout de nos peines.
La scène suivante met en scène une jeune femme qui semble torturée dans son sommeil. On apprendra un peu plus tard qu’il s’agit de Miyuki, l’amie d’enfance du héros.
Pas le temps de se remettre de cette étrange scène qu’une autre prend sa place. On fait connaissance avec un étrange professeur avide de découvrir la cause de l‘augmentation des Esper dans la région. Étrange, car il a une manie surprenante : il a besoin de tripoter les seins de son assistante en permanence. Je plains un peu l’actrice, j’espère qu’elle aura un rôle un peu plus développé par la suite.
On laisse le tripoteur un instant pour retrouver notre Yoshiro en mauvaise posture. Il est pris à partie par une bande de jeunes qui veulent lui voler son argent, mais Miyuki vole à son secours en rappelant les voyous à l’ordre. De toute évidence, la jeune femme est une vraie caïd.
Alors qu’il se retrouve seul, il prend conscience de la présence de Terumitsu, caché derrière un talus. Il vient à sa rencontre un sex toy à la main et on ne tarde pas à cerner le personnage. Teru nous apprend qu’il avait rendez-vous avez une femme rencontrée sur Internet et qu’elle lui a offert le sex toy. A vrai dire, j’en doute un peu. Teru à l’air tellement en manque que je n’imagine pas qu’il ait couché avec une femme ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Bref, ce mec est hyper-crade. Vous le constaterez à chaque apparition du personnage. Et le fait qu’on puisse lire dans ses pensées n’arrangent pas les choses, comme vous vous en doutez…
En tout cas, les sex toys, il adore ça. Il parvient même à convaincre Yoshiro d’essayer un de ses fameux Tenga qu’il aime tant. Car oui, il prête aussi ses jouets, il est sympa.
Pendant que le lycéen se tâte à se faire du bien tout seul, Teru, lui, n’hésite pas une seconde. Il sait se faire plaisir.
C’est là qu’on découvre qu’il dispose du pouvoir de télékinésie. Autrement dit, il peut se faire du bien sans les mains. Et dire que pendant ce temps, Yoshiro veut utiliser sa capacité pour sauver le monde… Quel petit joueur ce Yoshiro.
On retrouve le lycéen dans un cours dont le sujet central, le sperme, semble totalement irréel. Et cela tombe bien, car la personne qui le surveille dehors a l’air tout aussi irréelle. Voyez plutôt :
Il a l’air gentil, ce monsieur, non ?
Yoshiro commence à se poser des questions sur ces Esper qui pourraient l’entourer, et il a bien raison. Car il n’a pas besoin de chercher bien loin pour trouver d’autres personnes comme lui. A quelques pas de là, Miyuki prend conscience qu’elle parvient à entendre les pensées des autres.
Ahah, elle fait moins la maline, maintenant, hein ?
Un peu plus tard, la classe de notre héros est en ébullition. L’un des élèves a assisté à une scène étrange qu’il a eu le temps de prendre en photo : un magazine volant au-dessus d’un jeune de l’école. Très vite, les pensées de Yoshiro défilent à la vitesse de la lumière : cet autre étudiant serait lui aussi un Esper ? Il s’imagine déjà sauver le monde avec son nouveau partenaire. Il décide donc d’en avoir le cœur net et le suit dans une boutique de presse. Il regarde alors médusé un magazine porno quitter son étal et suivre le jeune homme comme s’il avait son propre libre arbitre.
Alors que son idée de partenariat semble de plus en plus réalisable, il réalise dépité que la personne douée du pouvoir de télékinésie n’est pas celle qu’il croyait. Le voleur de porno n’est autre que Teru. Son rêve d’alliance est mort-né.
Teru décide alors de lui en dire plus sur sa capacité hors du commun. Il lui apprend notamment qu’il ne peut déplacer que les objets en rapport avec le sexe : sex toys, DVD pornos, lubrifiants… Mais apparemment, il s’en accommode.
Alors qu’il s’interroge de plus en plus sur la présence d’autres Esper dans les environs, Yoshiro tombe sur Sae et son groupe d’amies. Les lycéennes parlent de garçons, l’occasion pour lui de savoir ce qu’elle pense de lui. Il parvient à lire ses pensées et le découvre avec horreur :
Il tombe des nues, elle qu’il pensait si pure et innocente.
Alors qu’il erre dans le quartier, il tombe sur Teru, occupé une fois encore à faire des trucs pervers. Cette fois, il soulève les jupes de lycéennes à un arrêt de bus. Lorsque Sae arrive, Yoshiro ne peut s’empêcher de se prendre au jeu et demande au cafetier de l’aider à voir sa petite culotte. Malheureusement, malgré tous ces efforts, c’est un échec. Enfin, presque, puisque son pouvoir fonctionne sur la jupe d’une quinquagénaire qui passe par là.
Les risques du métier.
L’épisode s’achève sur Yoshiro toujours déterminé à sauver le monde et l’apparition de cet étrange vampire en cape, dont on ne sait toujours rien.
Mon avis en bref
Difficile, très difficile de résumer ce que m’a inspiré ce Minna ! Esper dayo !. Cela part dans tous les sens et, finalement, on ne sait pas trop où cela va nous mener. On a plutôt l’impression que le but premier de ce drama est de mettre le plus de scènes Ecchi possible. Le prof d’Histoire est répugnant, Teru, n’en parlons pas, et pour l’instant, je n’ai pas encore réussi à cerner Yoshiro.
Ce premier épisode me laisse donc perplexe. Ce que je peux dire, c’est Minna ! Esper dayo ! est décalé, politiquement incorrect et qu’a priori, il ose tout. Ensuite, on aime ou on n’aime pas. Dur de se faire un avis sur ce premier épisode, il faudra certainement jeter un œil au second pour trancher.