Ça y est, cette fois, l’automne est bel et bien là. Alors que diriez-vous de retourner un peu en été le temps d’un drama ? C’est ce que nous propose «Summer Nude», diffusé pendant l’été 2013, qui regroupe notamment Tomohisa Yamashita et Erika Toda.
Le pitch
Asahi (Tomohisa Yamashita) travaille comme photographe dans un village en bord de mer. Il s’occupe notamment de mariages, et c’est ainsi qu’il fait la connaissance de Natsuki (Karina), une chef renommée. Alors qu’il est présent pour immortaliser ses noces, les choses tournent mal. Le marié s’enfuit, laissant la jeune femme seule et au chômage. Il faut savoir qu’au Japon, il n’est pas rare qu’une femme cesse de travailler lorsqu’elle se marie.
Au même moment, Asahi apprend que le restaurant qu’il aime tant ne pourra pas ouvrir durant l’été. Les propriétaires viennent d’avoir un enfant et n’auront pas le temps de s’occuper de l’établissement. Il prend donc l’initiative de recontacter Natsuki pour lui proposer de travailler comme cuisinière. La jeune Tokyoïte accepte de le rejoindre sans vraiment savoir ce qui l’attend. Sur place, elle rencontre les amis du jeune homme et se lie d’amitié avec Hanaé (Erika Toda), amoureuse d’Asahi depuis 10 ans. Mais lui ne la voit pas : il attend depuis 3 ans le retour de Kasumi, son ex-petite amie, partie du jour au lendemain sans laisser d’adresse…
Moi qui fait une petite déprime saisonnière avec l’arrivée de l’automne, j’attends beaucoup de ce Summer Nude. Et le début est plutôt de bonne augure :
On suit donc le personnage d’Asahi à vélo jusqu’à un panneau d’affichage représentant une jolie jeune femme tenant joyeusement une bière. Il salue l’affiche, et l’on présume déjà que cette femme dont on ne sait rien va tenir une grande place dans l’histoire qui débute.
(Les plus attentifs auront reconnus Masami Nagasawa, déjà aperçue dans Last Friends entre autres.)
Après ce plan Ô combien énigmatique, on retrouve Asahi dans son costume de photographe. Il mitraille un joli couple de jeunes mariés et ne se doute pas un instant du drame qui va se jouer un peu plus tard. Hé oui, pas de chance pour la jolie épouse, qui a récemment démissionné du resto italien dans lequel elle travaillait passionnément pour se consacrer à son foyer. Le mari nous fait une grosse crise d’angoisse et s’enfuit en sautant dans un taxi sans demander son reste. Alors que la jeune femme le poursuit avec le flambeau du « feu de l’Amour », Asahi débarque. A ce moment-là, on se demande un instant s’il n’est pas un peu attardé.
Inutile de dire qu’il n’a pas volé le coup qu’il se prend avant d’avoir fini sa phrase.
On le retrouve sur la plage peu après, l’occasion de faire connaissance avec Hanaé, amoureuse transie d’Asahi depuis 10 longues années… Elle en a, du courage.
Les deux amis se retrouvent ensuite pour boire au Minatoku. Le patron, Kenji, est songeur : sa femme va bientôt accoucher et ils ne seront plus en mesure du s’occuper du restaurant Aoyama pendant l’été. Un fait que les 2 jeunes ont du mal à accepter, les Yakisoba d »Aoyama représentant l’été, les vacances, leur enfance… Bref, on le comprend vite, le lieu est rempli de nostalgie.
Soudain, pour un prétexte douteux, Kenji décide de repasser le film de son mariage. Et là surprise, assise dans le fond sur la plage se trouve la mystérieuse jeune femme du panneau d’affichage. Bien que la vidéo provoque un certain malaise, le patron décide de la laisser jusqu’au bout. Asahi décide alors de partir précipitamment, au cas où on n’aurait pas encore compris que la demoiselle en question est un sujet tabou. S’en suit une scène empreinte de mélancolie, histoire d’enfoncer le clou.
Enfin, c’est Yamapi, donc je pourrais probablement le regarder comme ça pendant des heures.
L’histoire se poursuit avec la voix off d’Asahi, nous racontant à quel point il a été malheureux au cours des 3 dernières années. Voilà 3 ans que sa belle a mis les voiles du jour au lendemain mais, en grand romantique qu’il est, il n’a cessé de l’attendre, jour après jour. Pendant ce temps, la jeune mariée express du début de l’épisode reçoit un sms de son mari-express, l’informant qu’il ne reviendra pas. C’est fou, ces gens qui disparaissent du jour au lendemain, comme ça…
Asahi poursuit son monologue nous expliquant que cet été va tout changer… et l’opening pointe enfin le bout de son nez.
On retrouve Asahi dans son agence de photographie, en train de trier les photos du mariage raté qu’il va devoir envoyer et facturer à la jeune mariée, Natsuki. De son côté, la belle a bien du mal de se remettre du choc. Secouée par sa mère, elle décide de se rendre sur son ancien lieu de travail, mais elle s’aperçoit qu’elle a déjà été remplacée. Au chômage, totalement désœuvrée, elle sombre progressivement dans la déprime.
De son côté, Hanaé a l’air plutôt en forme. Encore au restaurant, elle discute avec Kenji et un nouveau personnage, Hikaru. Avec sa raie au milieu, ses lunettes et son bouquin, il rassemble sans honte tous les clichés de l’intello asocial.
Un autre personnage ne tarde pas à faire son entrée dans le décor, d’une façon un peu étonnante.
A ce moment-là, une seule chose me vient à l’esprit : « de quoi tu te mêles ? ». Jusqu’à ce que je réalise qu’il ne s’agit pas juste d’un mec sur un scooter mais du personnage de Takashi. Il est interprété par Ryo Katsuji, qu’on déjà vu dans Tokyo Dogs, et on s’aperçoit vite que l’acteur a à peu près le même genre de rôle ici. On devine rapidement qu’il sera le comique de service, un peu looser, qui vit toujours chez sa mère parce que ça coûte moins cher.
Le soir, on retrouve la bande d’amis au Minatoku, qui est définitivement LE point de rassemblement des personnages, le Central Perk de la plage. Alors qu’une discussion s’amorce sur la façon de garder le lieu ouvert pendant l’été, Asahi reçoit un coup de fil de Natsuki. Le jeune homme lui a envoyé une lettre et une photo pour l’encourager, et elle souhaite le remercier. Ne perdant pas le nord, le jeune homme lui propose de quitter Tokyo pour venir aider au resto quelques jours, ce qu’elle accepte. Evidemment, il a un peu enjolivé la réalité et Natstuki se retrouve au pied du mur une fois sur place, ce qu’elle apprécie moyennement. Sortant d’un restaurant italien huppé, elle n’envisage pas de passer son été à cuisiner des Yakisoba dans un boui-boui sur la plage.
Bref, ça ne commence pas suuuuper bien.
Vexée, elle refuse catégoriquement la proposition, malgré les supplications du groupe. Elle décide de rentrer à Tokyo sans attendre. Malheureusement pour elle, elle se dispute avec Asahi, son chauffeur, sur le chemin de la gare et décide de continuer à pied. Oui, elle a un sacré caractère. Le souci, c’est que lorsqu’elle arrive enfin à la gare, il est tard et il n’y a plus de train. Asahi vient alors la récupérer et la ramène au resto.
Ce soir-là, elle s’installe chez Hanaé. Très vite, le courant passe entre elles et une amitié se noue. Hanaé ne lui cache rien de son amour à sens unique pour Asahi et lui raconte une partie de l’histoire de Kasumi, la « fille du panneau ». Ce panneau qui empêche Asahi de passer à autre chose.
On en arrive à la question qu’on se posait depuis le début : pourquoi ne pas simplement démonter le panneau ? On apprend alors que ce fameux affichage est géré par le père de Hanaé et que c’est Asahi lui-même qui a refusé qu’on l’enlève. C’est donc officiel, il est particulièrement masochiste. Et carrément obsessionnel. Car Asahi paie des arriérés chaque semaine pour un film qu’il a loué il a 3 ans mais qu’il refuse de rendre. Pourquoi ? La réponse ne saurait tarder.
Le soir, alors qu’il rentre de sa visite hebdomadaire au vidéo club, il croise Natsuki, seule et pensive, pleurant dans l’obscurité. Lorsqu’il va à sa rencontre, elle lui demande un service : jeter son alliance dans l’océan.
Elle change finalement d’avis à la dernière seconde, nous offrant une cascade d’Asahi du plus bel effet. A cet instant, on se doute que la bague représente pour Natsuki ce que représente le panneau pour Asahi : un reste du passé dont on ne peut pas se séparer, parce qu’il nous relie à une page de notre vie que l’on refuse de tourner. C’est une façon de rester attaché à une époque où tout allait bien.
Alors que Natsuki s’apprête à rentrer chez elle à Tokyo, Hanaé tente un dernier coup en traître. Elle l’emmène voir Setsuko, la patronne du restaurant, à la maternité. Les deux femmes sympathisent. Pendant ce temps, Asahi se retrouve victime d’un malentendu avec une jolie fille tout juste débarquée.
Finalement, tout le petit groupe se retrouve au restaurant. Natsuki n’a toujours pas donné son accord mais personne ne semble plus s’en formaliser. De mauvaise grâce, elle finit par mettre la main à la pâte et aide à remettre le resto d’aplomb avant l’ouverture.
Avec une jolie première photo de groupe… de dos. C’est un début.
Mais tout ce bonheur, c’est un peu trop pour Asahi, qui s’isole sur la plage et repense à ses derniers instants avec Kasumi. En suivant le flash-back de la discussion, on réalise alors que, quand même, il aurait dû se douter de quelque chose. Il faut reconnaître que la conversation était un peu louche.
Mais lui ne se doute de rien, ce qui nous conforte dans l’idée que, quand même, notre Asahi n’est pas très futé. Après lui avoir fait promettre de ne pas la chercher, elle nous apprend tout de même le secret de ce fameux film jamais rendu au vidéo club. La belle lui avait assuré qu’elle ne pouvait pas disparaître, puisqu’ils le l’avaient pas encore regardé. En voilà, une bonne raison ! Le souci, c’est que ça ne l’a pas du tout empêché de partir sans laisser de trace. Reste qu’Asahi continue à croire qu’elle reviendra un jour regarder la fin du film. On ne sait pas vraiment si on doit être attendri ou juste effrayé.
Lorsqu’il émerge de sa rêverie, Natsuki est en plein exercice. Pas rancunière pour un sous, elle décide de laisser un mot dans le sable pour remonter le moral d’Asahi… en utilisant une phrase de sa propre lettre : « je vous souhaite de connaître le bonheur, du plus profond de mon coeur »…
Mais comme Asahi est un mec avec beaucoup de classe, il ne peut pas s’empêcher de la vanner en la comparant à une tortue de mer prête à pondre. C’est en effet ce que lui a inspiré la jeune femme lorsqu’elle écrivait ces mots dans le sable. Ils commencent donc à se chamailler et, surprise, à jouer dans l’eau comme des enfants. C’est miiiii-gnooooon.
Chose qu’évidemment, Hanaé ne voit pas d’un très bon œil. On sent sa jalousie jusqu’au fond de notre canapé.
S’en suit alors une scène que les femmes apprécieront sans doute. Vous avez dit « fan service » ?
Parce que oui, Asahi est mouillé, il doit donc enlever son t-shirt, le pauvre. Bon, je critique, mais cette scène justifie largement d’avoir regardé les 50 minutes précédentes.
L’épisode s’achève sur une nouvelle soirée. Les deux jeunes femmes passent paisiblement la fin de journée ensemble lorsqu’Hanaé décide de regarder le DVD du mariage de Natsuki. Celui-ci lui a été remis par Asahi dans l’après-midi et est censé contenir toutes les photos de la cérémonie. Mais comme l’homme est masochiste, mais pas sadique, il a trouvé le temps de faire une jolie vidéo pleine de bons sentiments pour montrer à la presque-mariée qu’elle est entourée de gens qui l’aiment. C’est la séquence émotion de l’épisode.
Natsuki réalise que, quand même, il est gentil cet Asahi. Alors qu’elle promet à Hanaé de la soutenir dans sa quête du bonheur à deux, on voit déjà se profiler les sentiments contradictoires qu’elle va sans aucun doute éprouver dans les prochains épisodes : aider Hanaé à se mettre en couple avec Asahi ou se le garder sous le coude ?
Quelques instants plus tard, elle tentera une fois encore de jeter son anneau à la mer, sans succès. Malgré toute sa bonne volonté, elle reste prisonnière de ses vieux démons.
Pendant ce temps, Asahi fait sa balade vespérale. Il souhaite une bonne nuit au panneau avant de penser que, décidément, cet été réserve bien des surprises.
Voici le trailer :
Captures d’écran : Summer Nude vost fr, épisode 1, par Drama Jinso Fansub.