Cela faisait un bon moment que je n’avais plus regardé de dramas japonais, et cela faisait encore plus longtemps que je n’en avais pas terminé un. Les compteurs sont remis à zéro, puisque je me suis plongée dans « Asuko March » ce week-end et que j’ai dévoré les 9 épisodes.
J’avais envie de regarder quelque chose de léger et, en découvrant le pitch de ce drama, ma curiosité a été aiguisée. Il narre les aventures de Nao Yoshino (Emi Takei), une jeune fille contrainte d’intégrer le lycée technique d’Asuko après avoir raté son examen d’entrée dans le lycée qu’elle convoitait. Un environnement pour le moins hostile : sur les 148 étudiants de seconde, il n’y a que deux filles, la seconde considérant Nao comme une dangereuse rivale. Ses camarades de classe sont pour la plupart des jeunes violents prêts à se battre à la moindre contrariété et ses cours pratiques se déroulent au milieu de machines bruyantes et d’effluves d’huile. Nao déteste cette école et n’a qu’une idée en tête : obtenir un transfert dans un autre lycée dès que possible. D’autant plus que les garçons ne font rien pour lui faciliter la vie.
Rapidement, elle fait la connaissance d’Aruto (Tori Matsuzaka), un lycéen mystérieux qui se démarque de ses camarades par sa gentillesse. Un réconfort bienvenu alors que le jeune Makoto (Kento Kaku) ne voit en elle qu’une fille de riche méprisante. Heureusement, Nao est pourvue d’un fort caractère. Sa détermination et sa bonne humeur vont peu à peu l’aider à se faire une place dans ce lycée qui a beaucoup plus à lui offrir qu’elle ne l’imagine…
Romance et industrie font bon ménage
Je n’attendais pas grand chose d’Asuko March mais il m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. J’ai apprécié qu’une héroïne de drama fasse preuve de caractère pour une fois. Dès ses premiers jours de lycéenne, alors qu’elle est ignorée voire rejetée, elle garde sa niaque. Et ça, ça fait plaisir. Rien ne m’énerve plus que ces héroïnes qui se laissent marcher sur les pieds en marmonnant des Gomenasai inaudibles. Cela dit, elle n’est pas parfaite. Elle a la mauvaise habitude de se mêler systématiquement de ce qui ne la regarde pas, ce qui est plutôt agaçant. Bon, ok, ses méthodes portent généralement leurs fruits… mais quand même.
J’ai aussi beaucoup aimé le personnage du grand-père de Nao, qui croit dur comme fer au travail industriel et rêve que sa petite-fille finisse au bras de l’un de ces futurs ouvriers. Drôle et touchant, il est clairement un de mes personnages préférés.
Durant 9 épisodes, on passe un très bon moment avec toute cette petite troupe. L’ambiance de franche camaraderie qui se développe progressivement autour de Nao m’a beaucoup plu. Au bout du compte, Asuko March m’a un peu fait penser à Gokusen, la romance en plus. On découvre peu à peu que les garçons savent faire preuve de gentillesse et d’abnégation lorsqu’ils croient en quelque chose. De vrais bad boys au grand cœur, quoi. Hé oui, Asuko March possède son lot de bons vieux personnages stéréotypés et de passages clichés, mais c’est ce qui donne du charme à ce genre de dramas, non ? La trame ne réserve pas non plus beaucoup de surprises (coucou triangle amoureux !), mais parvient tout de même à nous intéresser jusqu’au bout.
Mon avis sur la fin (spoiler : surlignez pour lire) : [ la conclusion m’a un peu déçue. Lorsque, dans un drama, un garçon et une fille éprouvent des sentiments réciproques, on peut s’attendre à ce qu’ils finissent ensemble. Malheureusement, ce n’est pas du tout ce qui se produit dans Asuko March. On attend vainement que le couple Nao/Aruto se concrétise et on reste donc un peu sur sa faim. Par ailleurs, je trouve que la série se termine de façon un peu précipitée. Comme elle ne comprend que 9 épisodes, on peut se demander si elle n’a pas été écourtée.]
En conclusion, Asuko March est un drama drôle et touchant, servi par des personnages attachants. Bien que l’histoire soit cousue de fil blanc, elle nous amène au dernier épisode en un battement d’ailes. Avec le sentiment que tout se termine un peu trop vite…