Mon stage est terminé, ma soutenance aussi, je n’ai plus qu’à attendre les résultats de mon DUT la semaine prochaine. Je suis revenue de Paris, et j’ai à nouveau le temps d’aller au ciné.
Hier, je suis donc allée voir « L’illusionniste », un film d’animation 2D, écrit par Jacques Tati il y a 60 ans et réalisé par Sylvain Chomet.
L’histoire de « L’illusionniste » se déroule à la fin des années 50. Les magiciens et autres ventriloques sont passés de mode, et notre héros, lui-même prestidigitateur, doit se résoudre à se produire sur des scènes de plus en plus petites. Le public préfère désormais assister aux concerts énergiques des nouveaux groupes de rock et ses numéros ne font plus recette. C’est alors qu’il rencontre Alice, jeune femme de ménage dans un petit bar écossais. Alice est rapidement émerveillée par ses tours et semble croire dur comme fer que la magie existe…
Très court (1h10 environ) et quasiment sans paroles, le film lie des scènes amusantes et d’autres plus émouvantes, dans une atmosphère parfois pesante.
Si vous aimez les films d’action, celui-ci n’est clairement pas pour vous. « L’illusionniste » est avant tout axé sur la relation type « père-fille » entre le magicien et la jeune femme. L’homme cherche à la combler et à la rendre heureuse, quitte à faire des sacrifices, mais Alice ne semble pas s’apercevoir du mal qu’il se donne. Après tout, il est magicien et peut tout obtenir sans difficulté ! Du moins, c’est ce qu’elle pense…
Je ne crois pas que j’apprécierais de revoir ce film une deuxième fois, mais l’histoire de cet illusionniste m’a tout de même beaucoup touchée. C’est un film sans prétention très bien mené, sans temps mort, dont les personnages travaillés évoluent au fil du temps. Ce film privilégie clairement l’émotionnel à l’action… et il le fait bien.
En résumé, si vous ne jurez que par « Transformers » et « Avatar », inutile de préciser que vous risquez de vous ennuyer profondément devant « L’illusionniste »… En revanche, si vous aimez les jolies histoires, filez le voir !
Mention spéciale pour le lapin du magicien, qui doit peser dans les 6 kilos (bonjour pour le faire entrer dans le chapeau !) et qui, en plus, mange des saucisses.
Je concours à 100% avec vous : ce film raconte une belle histoire avec une économie de moyens remarquable. C’est ce que j’appelle l’élégance.